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Un Autre jour sans vent

Oratorio


d'après La Douleur de Marguerite Duras, Ed.P.O.L

Logos Duras

"Un Autre Jour sans Vent est un voyage sonore et visuel à partir et avec le texte La Douleur de Marguerite Duras. Entre mélopée et parole, entre son et mot, entre lumière et obscurité, la voix se fait le miroir de l’intimité d’une femme, Marguerite Duras, à l’heure de la Libération."

création 2021

 

tout public à partir de 15 ans

durée : 50 min

Distribution

Violaine-Marine Helmbold, conception - composition - jeu 

Sabine Lemler, collaboration artistique - conception

Jean Lucas, collaboration artistique

Soutiens

La Salle Europe, Colmar (68)

Les Amis de le Fondation pour la Mémoire des Déportés (68-67)

Il y a des textes qui vous déplient, qui vous mettent face à vous et qui vous posent une question existentielle : celle que vous ne pouviez pas énoncer.

La Douleur est pour moi de ces textes. Il est celui qui interroge mon langage. Pas ma langue, pas le français. Mais mon utilisation sensible et raisonnée d’une langue intime. D’une langue qui, construite dans un certain environnement, a charrié au travers de sa musique ce qui résistait à l’expression langagière. 

    C’est cette musique de la langue que j’ai cherchée au travers du texte de Duras. L’universalité d’une musique inscrite dans les mots, dans les phrases, qui passe outre le langage et dénonce ce qu’on ne peut pas dire. 

L’écriture de Duras est construite sur cette attention à l’invisible. La Douleur, traite d’une période insoutenable pour elle - l’attente du retour incertain du camp de Dachau de son mari, Robert Antelme à la fin la guerre. Le texte est plongé en apnée dans ce flot là - une écriture iceberg où le mot n’est que la face visible de ce qui est exprimé.

 

    La parole oscille entre celle quotidienne et celle musicale, à la recherche de la frontière pour mieux les distinguer et jouer de leurs métissages. La reconnaissance et le dépassement de la limite est une recherche déjà présente dans le premier travail avec la Cie EchoGraphe, L’Autoroute du Sud : Comment évolue-t-on dans un espace donné ? Où est la limite de cet espace ? comment le dépasser et pourquoi ? 

    

    En miroir du travail sonore, je puise des forces dans une dramaturgie et une incarnation. J’explore les répercussions des outils utilisés, notamment vocaux, dans la chair et dans la mise en situation. C’est quelque chose comme un personnage qui surgit. Mais qu’est-ce qui nous le fait apparaître, qu’est-ce qui nous le fait disparaître ? A quel moment et comment le corps de l’acteur devient réceptacle d’un symbole qui le dépasse ? 

 

    J’ai choisi un dispositif brut pour sculpter les mots, les phrases, le corps. Un espace vide, une lumière naturelle, un costume simple et clair, pour axer l’oreille et l’oeil sur le son, le sens et l’incarnation. Un dispositif, clair et lumineux, pour mettre aussi l’accent sur l’espoir et l’ouverture d’un texte de prime abord dur et sombre. 

 

Violaine-Marine Helmbold

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